Pourquoi la RDC nous concerne tous ?

La forêt du bassin du Congo : le premier poumon vert mondial.

Contrairement à l’idée largement répandue selon laquelle l’Amazonie serait le premier poumon de la planète, c’est aujourd’hui la forêt du bassin du Congo qui occupe cette place centrale. Avec une superficie d’environ 1,5 million de kilomètres carrés, ce massif forestier constitue le plus grand puits de carbone au monde. Chaque année, il absorbe environ 1,2 milliard de tonnes de CO2, surpassant ainsi l’Amazonie en termes de capacité d’absorption par hectare. Cette performance exceptionnelle s’explique par la richesse de ses sols, la biodiversité unique qu’elle abrite, et des écosystèmes encore relativement préservés des grandes dégradations industrielles.

Source : Nature Sustainability, 2021.

Des enjeux climatiques mondiaux.

La forêt du bassin du Congo joue un rôle déterminant dans la régulation du climat mondial. En stabilisant les cycles de l’eau, elle garantit un équilibre hydrique essentiel à de nombreuses régions, bien au-delà de l’Afrique. Par ailleurs, elle constitue un rempart majeur contre l’effet de serre en absorbant massivement le dioxyde de carbone émis par les activités humaines. Enfin, elle abrite des milliers d’espèces animales et végétales, dont beaucoup sont essentielles au bon fonctionnement des écosystèmes mondiaux. Sa dégradation accélérée aurait des conséquences irréversibles sur la biodiversité de toute la planète.

Sources : WWF, Greenpeace Africa.

Les menaces immédiates qui nous mettent TOUS en danger.

Malheureusement, la forêt congolaise est aujourd’hui confrontée à de nombreuses menaces qui mettent en péril non seulement les populations locales, mais l’équilibre écologique global. Le braconnage massif entraîne la disparition progressive d’espèces emblématiques telles que les éléphants et les grands singes, pourtant essentiels à la santé de ces écosystèmes. À cela s’ajoute l’orpaillage illégal, qui provoque une déforestation galopante et contamine les cours d’eau au mercure, avec des impacts dévastateurs sur la santé humaine et animale. Enfin, les pratiques agricoles destructrices, comme le brûlis, accélèrent la dégradation des sols et entraînent une perte irréversible de biodiversité.

Sources : WWF, Greenpeace Africa, Global Witness, 2023.

La RDC : une urgence globale, pas locale.

Protéger la forêt du bassin du Congo, ce n’est pas seulement protéger un territoire africain lointain. C’est agir pour l’ensemble de la planète, pour notre climat, pour nos générations futures. La destruction accélérée de ce massif forestier nous concerne tous, car elle remet en cause les grands équilibres écologiques mondiaux. La question congolaise est donc une question globale, qui exige une mobilisation internationale immédiate et à la hauteur des enjeux.

Sources : WWF, Global Witness, 2023, Greenpeace Africa.